
des brevets de téléphonie mobile et de messagerie
BlackBerry a annoncé le 31 janvier qu'elle a conclu un accord de vente de brevets avec Catapult IP Innovations Inc, une société du Delaware, en vertu duquel BlackBerry a accepté de vendre la quasi-totalité de ses actifs de brevets non essentiels à Catapult pour une contrepartie totale de 600 millions de dollars. L'entreprise affirme que les brevets concernent « les appareils mobiles, la messagerie et les réseaux sans fil ». Il s'agit des brevets relatifs aux téléphones de BlackBerry, aux claviers QWERTY et à BlackBerry Messenger (BBM).
Cette décision intervient quelques semaines après que BlackBerry a mis fin au service de ses smartphones autrefois omniprésents et qui étaient utilisés par des cadres, des hommes politiques et des légions de fans au début des années 2000. L'ancien président américain Barack Obama, l'un de ses utilisateurs les plus célèbres, a fait les gros titres en 2016 lorsqu'on lui a demandé d'abandonner son BlackBerry et de le remplacer par un smartphone sans nom.
Malheureusement, Blackberry a perdu la faveur des utilisateurs avec l'arrivée des iPhones à écran tactile d'Apple et des appareils Android rivaux. Ces dernières années, l'entreprise s’est orientée vers la fabrication de logiciels de cybersécurité et de systèmes d'exploitation embarqués pour les voitures.
BlackBerry a tout récemment doté ces brevets (qui couvraient des idées comme la mise en sourdine d'un fil de messages et l'affichage des notifications sous forme de badge à icône numérique) contre Facebook Messenger en 2018. Ce qui n’est pas nouveau pour BlackBerry, qui est un vétéran des premières guerres de brevets sur les smartphones. À l'époque où BlackBerry s'appelait encore RIM, il s'en est pris à des entreprises comme Handspring et Good Technology.
Le principal financement de Catapult pour l'acquisition sera un prêt à terme garanti de premier rang de 450 millions de dollars, pour lequel elle a reçu 400 millions de dollars d'engagements conditionnels de la part d'un syndicat de prêteurs dirigé par Third Eye Capital de Toronto, qui comprend un fonds de pension canadien.
À la clôture, BlackBerry recevra 450 millions de dollars en espèces et un billet à ordre d'un montant principal de 150 millions de dollars. Le billet à ordre sera garanti par un privilège de deuxième rang sur les actifs de l'acheteur et sera subordonné aux droits du syndicat de prêteurs de premier rang. Le billet à ordre sera payable en cinq versements annuels égaux de 30 millions de dollars en espèces à compter du troisième anniversaire de la date de clôture, à condition que le prêt de premier rang ne soit pas en défaut.
La réalisation de la transaction est conditionnée, entre autres, par la satisfaction de toutes les conditions réglementaires en vertu de la Hart-Scott-Rodino Antitrust Improvements Act aux États-Unis et de la Loi sur Investissement Canada. Ce processus pourrait prendre jusqu'à 210 jours.
BlackBerry a déposé un rapport auprès de la Securities and Exchange Commission des États-Unis relativement à la conclusion de l'entente de vente de brevets, qui contient de plus amples renseignements, notamment une description des conditions de financement liées à la transaction.
Les brevets qui sont essentiels aux activités commerciales de base actuelles de BlackBerry sont exclus de la transaction. BlackBerry recevra une licence pour les brevets vendus, qui concernent principalement les appareils mobiles, la messagerie et les réseaux sans fil. Cette transaction n'aura aucune incidence sur l'utilisation par les clients des produits, solutions ou services de BlackBerry.
Il y a dix ans, BlackBerry était une énorme entreprise et ses appareils étaient parmi les plus populaires. En 2021, la marque n'a plus rien à voir avec son passé et n'a pas su s'adapter à la nouvelle réalité des smartphones. Cependant, sa propriété intellectuelle est toujours d'actualité. Il y a un an, BlackBerry a vendu 90 brevets à Huawei.
John Chen, PDG de BlackBerry, a déclaré que l'entreprise s'éloignait désormais du secteur des smartphones pour se tourner vers le monde des logiciels. Actuellement, elle mise tout sur les accords de licence, soit en vendant des brevets existants, soit en poursuivant en justice des entreprises comme Facebook et Twitter qui ont utilisé sa propriété intellectuelle sans la rémunération adéquate.
Source : BlackBerry
Et vous ?

Voir aussi :




Vous avez lu gratuitement 6 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.