
On parle ici de Huawei, Xiaomi, Oppo et de Vivo qui, d’après une récente publication de Reuters, se mettent ensemble sous la Global Developer Service Alliance (GDSA). L’esprit derrière la manœuvre des entreprises qui, ensemble, pèsent pour 40 % des expéditions mondiales de smartphones, est simple : permettre aux développeurs hors de Chine de rendre leurs applis disponibles via tous leurs magasins d’applications en même, ce, tout en assurant un certain degré de parité entre les stores. En plus des applications, la plateforme GDSA permettra à des tiers de partager des films, de la musique et des magazines.
Un premier site web pour le projet est déjà en ligne avec de la documentation de base et une liste de cibles potentielles : Espagne, Inde, Indonésie, Malaisie, Russie, Thaïlande, Philippines et Vietnam. « La Global Developer Service Alliance (GDSA) s'est engagée à fournir aux développeurs mondiaux des services à guichet unique comprenant la distribution de contenu, le soutien au développement, les opérations de marketing, la promotion de la marque et la monétisation du trafic », peut-on y lire. Les développeurs pourront monétiser leurs applications, bien que le soutien dépende de l'OEM et du territoire de l'utilisateur.
Une autre raison de l'alliance est donc d'ordre commercial : les marges bénéficiaires sur les téléphones - en particulier les téléphones bas et moyens de gamme - étant incroyablement serrées, les grands équipementiers chinois vont se diversifier dans les services, ce qui leur permettra d'essayer de s'approprier une plus grande part des dépenses en applications en Chine.
D’après les retours de Reuters à ce sujet, le démarrage officiel du projet est prévu pour le mois de mars. Toutefois, avec les perturbations qui résultent de l’entrée en scène du Coronavirus, il n’est pas certain que ce délai prévisionnel soit respecté.
La domination internationale du Play Store est un problème beaucoup plus sérieux pour Huawei, qui a perdu l'année dernière sa licence pour offrir les applications et les services de Google, y compris le Play Store.Y faisant suite, Huawei a, au cours du quatrième trimestre de l’année précédente, lancé ses nouveaux smartphones de la série Mate 30 sans les applications Google. La société a également annoncé qu'elle travaillait sur son propre système d'exploitation, Harmony OS, et qu'elle investissait un milliard de dollars pour financer le développement, la croissance du nombre d'utilisateurs et la commercialisation de Huawei Mobile Services, son alternative aux services de Google.
En toile de fond, il s’agit de combler le déficit d’applications de boutiques d’applications en ligne avec le Google Play Store. En cas de réussite, le projet GDSA devrait avoir pour effet de rendre chaque jour un peu plus les stores chinois forts. Sur le long terme, il pourrait en résulter non pas un, mais plusieurs Google Play Store à la sauce chinoise. Ce n’est pas mission impossible quand on sait que les développements peuvent s’appuyer non pas sur un OS développé à partir de zéro, mais sur l’Android Open Source Project (AOSP).
Sources : Reuters, GDSA
Et vous ?

Voir aussi :



