L’entreprise reste cohérente avec son calendrier pour ce qui est du lot Birch. En effet, dans une publication parue le 27 novembre dernier , le CEO Todd Weaver écrit : « Nous sommes ravis de vous annoncer que nous avons expédié les premiers appareils Librem 5 du lot Birch aux acheteurs tôt hier. Ceux d’Amérique devraient commencer à recevoir leurs appareils tout au long de la journée et ceux à l’international peuvent s'attendre à recevoir les leurs d'ici quelques jours. »
Cette annonce fait suite à trois reports dont le dernier était la conséquence d’une panne au niveau du hardware – l’absence d’une résistance de 10 kiloohms sur le circuit imprimé qui a entraîné un dysfonctionnement du port USB. L’entreprise a aussi eu à ajuster ses délais à cause de soucis avec la puce i.MX 8M autour de laquelle la plateforme est architecturée. D’après les explications des responsables de l’entreprise, c’est cette pièce du puzzle qui était la cause des deux premiers reports. En substance, c’est un bogue au niveau du SoC qui provoquait une décharge extrême de la batterie. Il fallait donc, en tandem avec NXP qui livre le système sur puce, aller à la recherche d’alternatives. L’entreprise avait regardé du côté du i.MX 8M Mini (une alternative moins énergivore, mais moins fournie en options), mais une mise à jour de la pile logicielle du i.MX 8M par NXP (courant février 2019) avait fini par résoudre les problèmes de consommation et de surchauffe de la batterie. La publication du calendrier de livraisons par lots avait alors suivi.
Avec l’expédition du lot Birch aux acheteurs, les premières vidéos de tests de la plateforme se mettent à affluer. Ci-dessous, un responsable de Purism à la manœuvre…
Le Librem 5 tourne sur le même système d’exploitation que le laptop Librem 5. Purism l’a baptisé PureOS. C’est un système d’exploitation basé sur Linux Debian. Il y a 2 ans, la Free Software Foundation l’a ajouté à sa liste de distributions Linux qu’elle recommande. C’est aussi l’un des aspects sur lesquels l’entreprise s’appuie pour justifier le prix de 699 dollars : « Passer la commande d’un Librem 5 c’est faire le pas pour entrer en possession d’un bureau Linux complet dans sa poche. De plus, vous apportez votre soutien à l’éthique en matière de technologie. »
En dehors du processeur i.MX 8M, la plateforme s’appuie sur 3 gigaoctets de mémoire vive et 32 gigaoctets de mémoire de stockage interne eMMC. En sus, l’appareil est doté de kill switches pour la désactivation du WiFi, du microphone et des caméras.
À date, l’audio pour les appels n’est pas fonctionnel. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre un responsable de l’entreprise qui a ajouté qu’une mise à jour logicielle viendra corriger ce défaut. Elle ne devrait pas se faire attendre pour longtemps ; en effet, le développement de Purism à ce sujet suggère qu’il fera l’objet de correction pour les acheteurs qui se sont arrimés au lot Birch.
Avec le PinePhone, le Librem 5 fait partie des projets orientés « Linux sur smartphone » les plus suivis par les adeptes du libre et de l’open source. L’une des propositions de valeur du PinePhone est de permettre aux utilisateurs de choisir leur système d’exploitation comme le ferait un possesseur de PC. Sur le plan du hardware, le PinePhone est architecturé autour d’un système sur puce Allwinner A64 couplé à une unité de traitement graphique Mali 400 MP2, de 2 gigaoctets de mémoire vive et de 16 gigaoctets de mémoire de stockage eMMC. Les premières versions de cette plateforme sont disponibles en précommande depuis la mi-novembre pour 150 dollars.
Sources : Purism1, Purism2
Et vous ?
Que pensez-vous de tous ces projets de smartphones GNU/Linux ?
Quel est votre avis sur l’état d’avancement du projet Librem 5 ?
Voir aussi :
La fondation GNOME annonce son soutien au développement du Librem5, un smartphone GNU/Linux orienté vie privée et sécurité
postmarketOS : des hackers créent une distribution Linux qui boote sur une tonne de smartphones et appareils mobiles Android
C'est un téléphone Linux basé sur le Raspberry Pi et à monter soi-même : le ZeroPhone débarque bientôt pour 50 $
Ubuntu Edge ne verra pas le jour, la campagne de Crowdfunding de Canonical se solde par un échec
Canonical se lance dans une campagne de Crowdfunding pour financer Ubuntu Edge, la société espère réunir 32 millions de dollars pour le smartphone