Cette situation pose un dilemme : les publicités financent l'accès gratuit à une grande partie du contenu en ligne, mais elles imposent un coût caché aux utilisateurs sous forme de consommation de données et de performances dégradées. L'utilisation de bloqueurs de publicités peut réduire cette charge, mais elle prive les éditeurs de revenus, compromettant potentiellement leur viabilité.
La publicité en ligne est une stratégie marketing en constante croissance, qui permet à de nombreuses entreprises de bénéficier d'une visibilité accrue. Elle se caractérise par son accessibilité, son coût abordable et sa facilité de gestion, offrant ainsi la possibilité de toucher un public mondial. En maîtrisant les principes de la publicité en ligne, les entreprises peuvent élargir leur clientèle, augmenter leur portée et engagement, et mieux comprendre les préférences de leur public cible.
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Étude d'Enders Analysis : Une vision partielle de la consommation de données ?
L'étude publiée fin avril par Enders Analysis, bien qu'intéressante, mérite quelques réserves et critiques. Selon cette analyse, près de la moitié des données nécessaires pour consulter une page web serait consommée par la publicité. Cependant, l’étude repose sur un échantillon limité, utilisant un navigateur imitant celui d'un iPhone 6 et se basant sur seulement huit sites d'information « populaires ».
Ce choix restreint d’échantillons et de paramètres (comme l'utilisation d'un navigateur spécifique et d'un appareil précis) soulève des questions sur la représentativité des résultats. De plus, la méthode employée, qui consiste à comparer les données consommées avec les publicités activées, puis désactivées, et avec Javascript désactivé également, bien que pertinente, ne tient pas compte de nombreux autres facteurs qui pourraient influencer la consommation de données. En somme, cette étude offre un aperçu intéressant mais pourrait manquer de robustesse en raison de son cadre expérimental limité.
Ender's a publié le graphique ci-dessous qui montre les données consommées par trois éléments de la page web : HTML (bleu), Javascript (orange) et les publicités (vert). Les colonnes ci-dessous correspondent aux données (en mégaoctets) consommées par chacun des huit sites web. Les pages ont été chargées une fois dans leur intégralité, une fois avec les publicités désactivées, et une fois avec Javascript et les publicités désactivées pour obtenir les résultats.
Données transférées par des éléments de page sur de nouveaux sites
L'une des raisons pour lesquelles les internautes téléchargent des bloqueurs de publicité mobile est l'impact des publicités sur leurs plans de données. C'est la principale raison pour laquelle des opérateurs comme Three en Italie et au Royaume-Uni, et Digicel dans les Caraïbes, ont annoncé leur intention de mettre en place un système de blocage des publicités mobiles au niveau du réseau pour leurs clients. Shine, la société qui fournit cette technologie de blocage des publicités, affirme que les publicités mobiles utilisent de 10 à 50 % des plans de données des utilisateurs.
L'étude publié par Enders Analysis arévélé que le contenu publicitaire représentait entre 18 % et 79 % des données mobiles transférées, selon le site. Les éléments JavaScript - souvent utilisés par les éditeurs pour les publicités, mais aussi pour les éléments visuels tels que les animations - ajoutent un supplément de 6 % à 68 %. Enders a fait remarquer que les éléments JavaScript rencontrés dans le cadre de l'étude n'étaient pas essentiels au chargement des articles.
La publicité « gourmande en ressources » pourrait donc clairement devenir un problème pour certains utilisateurs. Sans compter que les publicités peuvent augmenter le temps de chargement des pages, ajoute Enders.
Google, Apple et Facebook ont récemment mis en place des options permettant aux éditeurs de réduire l'encombrement des publicités dans leurs articles et d'augmenter le temps de chargement des pages - tout en continuant à générer des revenus - avec le lancement de Google AMP, Apple News et Facebook Instant Articles. Toutefois, bien que ces trois initiatives aient suscité l'adhésion de nombreux éditeurs, beaucoup d'entre eux se méfient de l'idée de confier à des tiers une trop grande partie du contrôle de leur distribution.
Source : Enders Analysis
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