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Une enquête révèle que 47 % des membres de la génération Z souhaitent que « TikTok n'ait jamais été inventé » en raison des dangers qu'il présente,
50 % ont le même avis en ce qui concerne X (ex-Twitter)

Le , par Mathis Lucas

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Les résultats d'une enquête récemment publiés par The Harris Poll indiquent que les utilisateurs de la génération Z trouvent les réseaux sociaux bénéfiques pour leur vie. Dans le même temps, cependant, ils souhaitent qu'ils n'aient jamais été inventés. Près de la moitié des membres de la génération Z souhaitent que les applications de médias sociaux TikTok (47 %), Snapchat (43 %), et Facebook (37 %) n'existent pas. La moitié des répondants souhaitent qu'il en soit de même pour la plateforme X (ex-Twitter) d'Elon Musk. En outre, 60 % d'entre eux affirment que les médias sociaux ont un impact négatif sur la société et créent une dépendance.

La génération Z prend des mesures pour limiter l'utilisation des médias sociaux

Les législateurs et les autorités des secteurs de l'enseignement et de la santé tentent de trouver un moyen de réduire le temps passé par les enfants et les adolescents sur les réseaux sociaux, ce qui limiterait l'impact de ces plateformes sur la santé mentale de ces utilisateurs. L'enquête publiée Harris Poll montre que les membres de la génération Z sont largement conscients de la toxicité de ces plateformes. Ils apprécient plus ou moins les fonctions de base, comme la communication, la narration et la recherche d'information sur Internet, mais ont des regrets par rapport à ce que ces plateformes sont devenues.


Selon le rapport, 52 % des personnes interrogées affirment que les médias sociaux leur ont été bénéfiques et 29 % qu'ils leur ont nui, les jeunes issus de groupes historiquement défavorisés y ont trouvé moins d'avantages, notamment 44 % des femmes et 47 % des répondants LGBTQ qui affirment que les médias sociaux ont eu un impact négatif sur leur santé mentale. Ces chiffres sont à comparer aux 31 % d'hommes et aux 35 % de répondants non LGBTQ.

Les auteurs ont ensuite demandé aux participants de dire, pour différentes plateformes et différents produits, s'ils souhaitaient qu'ils n'aient jamais été inventés. Ce qui est le plus surprenant est peut-être que, dans cette génération, la première à avoir grandi avec les réseaux sociaux intégrés dans sa vie, près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré souhaiter que TikTok (47 %), Snapchat (43 %) et X (ex-Twitter, 50 %) n'aient jamais été inventés.

Et moins d'un quart d'entre elles souhaitent que YouTube (15 %), Netflix (17 %), Internet lui-même (17 %), les applications de messagerie (19 %) et le smartphone (21 %) n'aient jamais été inventés. Ce sentiment semble être lié au fait que les réseaux sociaux tendent à rendre les répondants dépendants. Presque tous ont pris des mesures pour limiter leur utilisation des médias sociaux à un moment donné. Les mesures les plus fréquentes comprennent :

  • ne pas suivre un compte ou le mettre en sourdine : 42 % ;
  • supprimer une application de médias sociaux : 40 % ;
  • désactiver les notifications hors application : 36 % ;
  • désactivation des notifications intégrées : 32 %.


Les résultats ont mis en évidence les habitudes d'utilisation des médias sociaux chez ces utilisateurs. Au moins 47 % des adultes de la génération Z qui utilisent les médias sociaux déclarent y consacrer de 2 à 4 heures par jour. Et 60 % y consacrent au moins quatre heures par jour ; 22 % disent y passer sept heures ou plus chaque jour. Le rapport fait écho à une précédente étude du cabinet DCDX sur le temps passé par la génération Z devant les écrans.

L'étude de DCDX révèle que le temps passé devant un écran par la génération Z augmente à un rythme alarmant et a des effets négatifs. Par rapport à l'année dernière, le temps passé devant un écran a augmenté de 9 % et le nombre moyen d'heures passées quotidiennement devant un écran est de 7 heures. En ce qui concerne TikTok, l'étude de DCDX rapporte que le temps passé par la génération Z sur l'application a augmenté d'environ 50 % sur un an.

La génération Z souhaite des réseaux sociaux plus sûrs et de meilleure qualité

The Harris Poll a mené l'enquête en collaboration avec Jonathan Haidt, psychologue social et auteur, et son équipe de recherche. L'enquête a interrogé un échantillon représentatif de 1 006 adultes de la génération Z, âgés de 18 à 27 ans, sur leurs convictions au sujet de l'impact que les plateformes de médias sociaux et les smartphones ont eu sur eux et sur la question de savoir s'ils soutiendraient les efforts de réforme sélectionnés pour lutter contre la dépendance. Elle révèle que de nombreux membres de la génération Z considèrent que les médias sociaux présentent des dangers et des coûts très importants.


Jonathan Haidt, coauteur de l'étude

Une majorité d'entre eux souhaitent des plateformes plus sûres et de meilleure qualité, et beaucoup pensent que ces plateformes ne sont pas adaptées aux enfants. Quarante-cinq pour cent déclarent qu'ils n'autoriseraient pas ou n'autoriseront pas leurs enfants à avoir un smartphone avant qu'il n'atteigne l'âge du lycée (c'est-à-dire environ 14 ans) et 57 % soutiennent l'idée que les parents devraient restreindre l'accès de leurs enfants aux smartphones avant cet âge.

Citation Envoyé par Jonathan Haidt


Nous interprétons ces faibles chiffres comme indiquant que la génération Z ne regrette pas vraiment les fonctions de base de communication, de narration et de recherche d'informations d'Internet. Si les smartphones permettaient simplement aux gens de s'envoyer des messages, de regarder des films et de rechercher des informations utiles ou des vidéos intéressantes (sans algorithmes de recommandation personnalisés destinés à accrocher les utilisateurs), il y aurait beaucoup moins de regrets et de ressentiment.

Seulement 36 % des personnes interrogées soient favorables à l'interdiction des médias sociaux pour les moins de 16 ans, mais 69 % d'entre elles soutiennent une loi obligeant les entreprises de médias sociaux à développer une option sécurisée pour les utilisateurs de moins de 18 ans. Ce soutien pourrait avoir des implications importantes pour la Chambre des représentants, qui examine actuellement un projet de loi de ce type, Kids Online Safety Act (KOSA).

Ce projet de loi prévoit notamment de désactiver les fonctions addictives des produits, d'exiger des entreprises technologiques qu'elles offrent aux jeunes utilisateurs la possibilité d'utiliser des flux algorithmiques non personnalisés et d'exiger que les plateformes adoptent par défaut les paramètres les plus sûrs possible pour les comptes dont on pense qu'ils sont détenus par des mineurs. Mardi, Instagram a répondu à l'inquiétude croissante concernant les jeunes.

Meta, propriétaire d'Instagram, a annoncé que la plateforme rendrait tous les comptes d'adolescents privés par défaut. Meta a annoncé de nouveaux paramètres et de nouvelles fonctionnalités sur les comptes Instagram des adolescents, afin de répondre aux préoccupations en matière de sécurité et de privation de sommeil. Meta a longtemps été accusé de donner la priorité au profit plutôt qu'à la sécurité de ses plus jeunes utilisateurs, ce que, bien sûr, Meta nie.

Haidt est l'auteur du best-seller controversé « The Anxious Generation », qui préconise quatre règles de base concernant les enfants et les smartphones : 1) pas de téléphone avant le lycée, 2) pas de médias sociaux avant 16 ans, 3) pas de téléphone à l'école et 4) plus de jeux non surveillés.

Source : The Harris Poll

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous des résultats de l'enquête menée par The Harris Poll ?
Selon vous, quelles sont les plateformes de médias sociaux qui n'aurait jamais dû être inventées ? Pourquoi ?
Quelles mesures proposez-vous pour réduire la dépendance aux réseaux sociaux et leurs effets sur la santé mentale ?
Quelles mesures proposez-vous pour protéger les enfants et les adolescents contre les effets nocifs des plateformes de médias sociaux ?
Le psychologue Jonathan Haidt, coauteur de l'enquête, affirme qu'un enfant ne devrait pas avoir accès aux réseaux avant 16 ans. Qu'en pensez-vous ?

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