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Facebook veut se relancer dans l'actualité, et il est prêt à faire revenir les éditeurs,
Avec des contrats qui pourraient valoir des millions de dollars par éditeur

Le , par Stan Adkens

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Le géant des réseaux sociaux Facebook veut redevenir l’endroit où les éditeurs voudraient venir attirer de nouveaux lecteurs pour leurs nouvelles. Selon un rapport du quotidien The Wall Street Journal publié, le jeudi dernier, le réseau social s’adresse en ce moment aux grands éditeurs d'actualités dans l'espoir d'obtenir des contrats de licence pour publier à nouveau des articles et d'autres contenus d'actualité. Les contrats pourraient valoir des millions de dollars par éditeur, Facebook offrirait jusqu'à 3 millions de dollars par an pour les droits de licence de certains points de vente, d’après le quotidien. Selon le rapport, Facebook prévoit d'inclure ces articles dans une nouvelle section consacrée à l’actualité qu'il lancera cet automne.

ABC News, propriété de Disney, Bloomberg, Dow Jones (également la société mère du WSJ), et The Washington Post figurent parmi les éditeurs qui ont commencé les premières discussions avec Facebook. Selon le rapport, c’est le résultat d'un lobbying réussi de l’entreprise, qui, cependant, pourrait être une reprise de l'énorme quantité de trafic de référence que Facebook avait l'habitude d'acheminer aux éditeurs d’actualité et aux entreprises de médias avant de commencer à déclasser les pages et autres formes non individualisées de contenu des fils de nouvelles des utilisateurs, il y a quelques années.


Suite au rapport du Wall Street Journal, Facebook a confirmé à CNBC jeudi qu'il se lançait effectivement dans l’industrie de l’information. Facebook a confirmé qu'il travaillait sur un onglet de nouvelles pour fournir des « nouvelles dignes de confiance » aux utilisateurs du réseau social, selon CNBC. L'onglet donnerait une grande importance aux nouvelles sur Facebook, en plus des fonctions de base comme le fil d'actualités (qui inclut les mises à jour des amis), Messenger et Watch (pour les vidéos). « Aucun détail à partager sur le rapport de WSJ, mais je peux confirmer que nous travaillons sur un onglet de nouvelles qui sera lancé cet automne », a déclaré une porte-parole de Facebook à CNBC.

L'approche de Facebook à l'égard de l'actualité, qui a récemment vu Facebook promouvoir le contenu local et abandonner un plan visant à faire passer les éditeurs dans un flux distinct dans son application mobile, aurait évolué. Selon le rapport confirmé par Facebook, les éditeurs signeront des ententes pouvant durer jusqu'à trois ans, et ils auront le contrôle de l'apparence des articles sur la plateforme de Facebook du fait que les lecteurs ne recevraient que des bribes de texte, avant d'être orientés sur le site Web de l'éditeur. Selon le Wall Street Journal, les termes proposés par Facebook contrastent avec l'approche d'Apple à l'égard d'Apple News Plus, son nouveau service d'abonnement axé sur les magazines, qui a suscité de nombreuses mises en garde dans l'industrie des médias contre la promesse de la Silicon Valley de sauver le secteur de l'information.

Les termes de contrats de Facebook font penser à la nouvelle directive copyright de l’UE

Les termes proposés par Facebook sont similaires à ceux qu’impose la directive sur le droit d’auteur adopté en mars dernier par le Parlement européen. En vertu de l’article 13 de la directive copyright de l’UE, Google et les autres plateformes en ligne devront signer des contrats de licence avec des détenteurs de droits, tels que musiciens, artistes interprètes ou exécutants, auteurs, éditeurs de presse et journalistes, pour pouvoir utiliser leurs travaux en ligne. C’est ce que prévoit Facebook en contactant de nombreuses agences de presse comme le Washington Post et Bloomberg pour leur demander de leur verser jusqu'à 3 millions de dollars par an afin d’obtenir une licence d'utilisation de leurs articles de presse.

Selon le même article, l’installation de filtres de chargement pour empêcher les utilisateurs de télécharger des contenus protégés par le droit d’auteur sur les plateformes de partage YouTube et Facebook de Google et sur Instagram, ainsi que sur d’autres plateformes de partage, sera nécessaire. Le rapport du quotidien New Yorkais ne parle pas de filtre que Facebook s’apprêtait à déployer, mais l’entreprise pourrait donner aux éditeurs le contrôle de l'apparence des articles sur sa plateforme et les lecteurs ne recevraient seulement que le titre et des bribes des articles, avant d'être orientés sur le site Web de l'éditeur.

Le texte final de cette nouvelle directive de l’UE a été contesté par les pays membres comme Pays-Bas, Finlande, Luxembourg, Pologne et Italie, le décrivant comme un pas en arrière. Selon, la législatrice Julia Reda du Parti Pirate, les préoccupations des universitaires indépendants, des défenseurs des droits fondamentaux, des éditeurs indépendants, des startups et bien d'autres ont été ignorées, ces acteurs n’ayant pas les moyens pour payer les droits de licence comme peuvent le faire Facebook et autres géants de l’Internet, ni pour filtrer le contenu sur Internet.

Par le passé, Facebook était devenu un endroit convoité par les éditeurs

Facebook était devenu un endroit où les éditeurs espéraient, par le passé, pouvoir attirer de nouveaux lecteurs et des lecteurs existants à des volumes sans précédent. La plateforme ayant été, pendant un certain temps, une source majeure de trafic pour toutes les formes d'entreprises de médias dans le monde entier, selon le rapport du Wall Street Journal. Les fantaisies des algorithmes à l'origine du fil d'actualité Facebook ont eu une influence considérable sur les tendances médiatiques, comme l'augmentation du nombre de pièges à clics au début des années 2010 et éventuellement le passage à la vidéo, qui a eu des conséquences économiques considérables, a rapporté le quotidien.


Facebook en a profitait pour siphonner les dollars publicitaires des sites d’actualité et devenir un acteur majeur de la publicité en ligne. Selon le rapport, Facebook contrôle désormais, aux côtés de Google, la majorité de l'industrie de la publicité numérique aux États-Unis, après avoir capturé d'énormes quantités de revenus publicitaires en ligne provenant des journaux, des magazines et des entreprises de médias numériques au cours de la dernière décennie environ.

Mais les problèmes que connait le réseau social depuis ces dernières années ont eu pour conséquences l'abandon progressif de sa plateforme par les jeunes utilisateurs. Ceci a poussé Facebook à commencer à déclasser les types de contenu publiés par pages et a plutôt commencé à promouvoir le contenu des amis et de la famille dans l'espoir d'empêcher les utilisateurs d'affluer vers des réseaux sociaux concurrents plus récents et plus engageants comme Snapchat et vers sa propre filiale, Instagram.

Toute chose qui a eu pour conséquence le retrait de la plateforme à un certain nombre d'entreprises de médias, dont un grand nombre ont été mises à pied en raison de la forte baisse du nombre de recommandations et de visionnages de vidéos, selon le rapport. Mais aujourd'hui, le réseau social change ses termes de contrats et semble prêt à se lancer à nouveau dans l'actualité.

Facebook veut se relancer dans l’actualité malgré la controverse sur son incapacité à modérer sa plateforme

Facebook a confirmé qu'il travaillait sur un onglet dédié à l’actualité. L’entreprise, qui est toujours confrontée à une controverse qui dure depuis des années concernant son incapacité à gérer les données de ses utilisateurs et de la manière dont les mauvais acteurs ont manipulé sa plateforme, courtise à nouveau les éditeurs. En cherchant à attirer les lecteurs sur sa plateforme, Facebook cherche à redorer son blason et se rétablir en tant que destination de l’actualité faisant autorité et de discussions authentiques.

Selon CNBC, l'idée d'un onglet d’actualité a d'abord été lancée par Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, dans une vidéo qu'il a publiée sur son profil Facebook et dans laquelle il discute du journalisme avec Mathias Döpfner, PDG de Axel Springer. M. Zuckerberg a écrit en parallèle de la vidéo : « Il est important pour moi d'aider les gens à obtenir des nouvelles dignes de confiance et à trouver des solutions qui aident les journalistes du monde entier à faire leur important travail ».

Mais le problème est que Facebook traine encore les conséquences négatives de sa mauvaise presse qui s’est intensifiée l’année dernière. Les dernières années ont été marquées par la désinformation, les fausses nouvelles et l'ingérence électorale, notamment aux Etats-Unis, qui ont souvent fait de Facebook un endroit peu digne de confiance où passer son temps en ligne. L’année dernière à été marquée particulièrement par de nombreux scandales de confidentialité des données, dont le scandale Cambridge Analytica, qui ont érodé la confiance des utilisateurs dans l'intégrité de la plateforme et les motivations des dirigeants qui la supervisent.

Facebook est en train de conduire des efforts pour attirer à nouveau ses utilisateurs déserteurs, mais avec le nombre incalculable de dégâts à son actif, il lui sera difficile de convaincre des agences de presse sérieuses de venir vendre sur son nouvel onglet.

Source : The Wall Street Journal.

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Avatar de matthius
Inactif https://www.developpez.com
Le 10/08/2019 à 22:01
On parle des éditeurs de romans. À ce propos, je n'aime pas écouter les auteurs de romans médiatisés. J'ai sondé autour de moi. On me dit effectivement que ce n'est pas ce que disent ces auteurs qui est important. Pourquoi ? Parce que ces auteurs sont le stéréotype des auteurs qui ne sortent pas de chez eux. Vous pouvez trouver toutes sortes d'auteurs (Gogole vous le montre en ce moment) qui vous expliquent exactement le contraire de ce que les éditeurs vous expliquent sur eux. Par exemple Amélie Notons vous explique que ses romans sont créés à partir des prospectus touristiques. Voila pourquoi elle n'est pas besoin de sortir de chez elles. Seulement beaucoup d'auteurs qui sortent de chez eux vous expliquent la réalité.

Le débat n'en n'est pas là évidemment. Facebook veut favoriser les éditeurs d'actualité et c'est tout à fait normal. En effet, les éditeurs d'actualité ont osé exprimer que les liens n'étaient plus ce qui permettait de référencer, mais le contenu. Donc cela va contre Google. Logiquement Facebook propose de payer ces éditeurs avec sa future monnaie virtuelle, parce qu'il semble effectivement que les gens croient que ces monnaies ne peuvent être taxées. Cela est totalement faux. Connaissez vous l'énergie ?

Alors pourquoi ne taxe-on pas l'énergie ? En réalité c'est déjà fait mais pas pour la monnaie électronique. Aucun budget ne défend ceux qu'ils prélèvent. Pourquoi ? Les Systèmes d'Échanges Locaux ne peuvent être taxés donc pourquoi taxer les monnaies cryptées permettant au moins de tracer.
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